Rhinoplastie

Les caractères du nez participent à l’identification des visages, des individus, des ethnies.
Le nez est différent selon les ethnies : petit et retroussé chez les Nordiques, droit et en continuité avec le front chez les Grecs, aplati à petites narines chez les Asiatiques, aplati à grandes narines chez les Africains, et plutôt proéminent chez les méditerranéens et les Sémites.

Dans tous les cas, il tend naturellement à s’harmoniser au reste du visage où il s’intègre dans une logique formative. Le nez peut à lui seul communiquer avec le monde environnant.
Il adoucit le visage lorsque l’on ne le remarque pas. Il peut positionner en retrait les yeux et les lèvres lorsqu’il prédomine par sa taille, présente une importante déviation ou autre anomalie.
Malgré tout, certaines personnes préfèreraient un nez plus discret.



Ce qu’il faut savoir

Cette intervention permet d’harmoniser le nez avec le visage. La rhinoplastie féminise et rajeunit le visage des femmes, et adoucit celui des hommes.

  • à soustraire à l’arête nasale une bosse disgracieuse ;
  • à diminuer la largeur du nez, la taille des ailes du nez ;
  • à diminuer et relever la projection de la pointe, d’affiner ses reliefs ;
  • à corriger une imperfection et une déviation de l’arête ou de la cloison nasale pour traiter un trouble respiratoire.

Le premier rendez-vous

  • du coté du chirurgien
    Lors de la consultation préopératoire, les premières minutes d’entretien permettent au d’apprécier l’ambiance du visage, les éléments à caractères prédominants, les éléments masculinisants ou féminisants (obliquité du front, rides du lion marquées, sillons naso géniens profonds, projection du menton, épaisseur des narines, projection des pommettes). Cela donne une première idée, très intuitive, des éléments à corriger.
    Ensuite le nez, l’épaisseur et l’élasticité de la peau de la pointe et de l’arête, les éventuelles imperfections de la structure osseuse ou cartilagineuse profondes (parfois séquelle de traumatisme connu ou inconnu, ou de chirurgie antérieure) sont examinés.
    Enfin, la qualité de la respiration est évaluée.

  • du côté du patient
    Puis le patient, avant toute suggestion, commentaire ou même proposition de la part du chirurgien, expose le réel objet de sa consultation, ce qu’il reproche à son nez. Chaque patient se connaît fort bien et a très souvent déjà construit et imaginé la forme idéale de son futur nez.

  • la séance de photos
    Après vient la désagréable mais incontournable séquence de PHOTOS : de face, de trois-quarts, de profils, ainsi qu’une vue inférieure.
    Une fois quelques photos imprimées, un, deux, trois, quatre projets réalisables sont dessinés. Et c’est au patient de choisir lequel lui convient le mieux. Ce choix s’accompagne d’une véritable discussion et de quelques conseils.

  • la description de l’intervention
    L’intervention chirurgicale est alors abordée et décrite dans son aspect technique. La chirurgie esthétique, si elle est difficile à réaliser, est en revanche simple à comprendre. Les patients doivent avoir quelques idées de la logique de construction de leur nez. Des explications accompagnées de schémas et résultats sont aussi présentées.

  1. L’arête nasale ou dorsum



    Le dorsum est une structure constituée d’os et de cartilages. Il est souvent l’objet d’une bosse, d’une largeur trop importante, d’une déviation. Cette bosse ou autres déformations sont corrigées en sculptant ces éléments osseux et cartilagineux dans les trois plans de l’espace. Une des difficultés de la rhinoplastie est d’obtenir une parfaite symétrie, une arête bien droite, une largeur maîtrisée du futur nez. Une imperfection sur un de ces éléments serait préjudiciable au résultat.

  2. La pointe du nez




    Elle est composée d’une structure faite de cartilage souple recouvert par la peau dont l’épaisseur, la souplesse et l’élasticité vont déterminer la stratégie chirurgicale.

    • La pointe présente très souvent une hauteur trop importante : il convient donc de diminuer la hauteur des cartilages des ailes du nez.
    • Une pointe trop large est le reflet d’une pliure insuffisante des cartilages du sommet de la pointe : en les fragilisant et en les fixant pour majorer cette pliure, le bénéfice consiste en une pointe plus étroite et fine.
    • La peau est très épaisse et peu souple : il faut renforcer la structure cartilagineuse de la pointe qui aurait tendance à s’affaisser sous la pression de son enveloppe. Le pilier central et principal de la pointe qui passe entre les deux narines (ce pont séparant les deux narines s’appelle la columelle) est armé. La technique utilisée évite autant que possible d’apposer des greffons cartilagineux sur la pointe. Si l’effet est bon à court terme, leurs évolutions à long terme restent incertaines.
  3. Les ailes du nez


Certaines personnes présentent des ailes du nez trop longues associées à des orifices narinaires trop grands. Une réduction de la taille des narines par une résection de leurs bases s’avère donc nécessaire.

  • rhinoplasties ethniques

    Certains patients d’origine asiatique, indienne ou africaine, le volume général du nez doit être augmenté. Cette intervention nécessite l’utilisation d’additifs de cartilage ou d’implants appliqués en greffes sur l’arête nasale. Ces appositions sur le dorsum viennent en complément du travail sur la pointe du nez.



Rhinoplastie ethnique associant un travail sue le profil, affinement de la pointe et diminution de la largeur et des ailes du nez.

Rhinoplastie ethnique chez une personne asiatique, associant un implant de dorsum en PoreX©, travail sur la pointe et diminution des ailes du nez.

A noter :
La rhinoplastie est une intervention délicate et qui, bien menée, apportera le bénéfice escompté.


L’intervention
de rhinoplastie

Comment se déroule l’intervention ?

Afin de modifier la forme et la taille du nez, l’intervention porte d’abord sur les structures tels les os et cartilages. L’arête nasale est régularisée en enlevant la bosse et en râpant les aspérités, la forme de la pointe affinée en diminuant et plicaturant les cartilages des narines.
Un plâtre positionné au bloc opératoire protègera le bon positionnement de la nouvelle structure pendant une durée de 8 jours. Une cigarette en éponge positionnée dans chaque narine favorise la ré-application de la muqueuse nasale pendant les premières heures.

Quelle est la durée de l’intervention ?

La rhinoplastie dure de 1 heure à 2 heures en fonction de la difficulté et de la complexité du projet. Ce type d’intervention est pratiquée très régulièrement, chaque semaine et cela depuis plusieurs années. Le chirurgien est soumis à de nombreuses règles chirurgicales et fait son possible pour tendre vers un objectif et un résultat.

Quelle anesthésie ?

La rhinoplastie dure de 1 heure à 2 heures en fonction de la difficulté et de la complexité du projet. Ce type d’intervention est pratiquée très régulièrement, chaque semaine et cela depuis plusieurs années. Le chirurgien est soumis à de nombreuses règles chirurgicales et fait son possible pour tendre vers un objectif et un résultat.

Quelle durée d’hospitalisation ?

Une hospitalisation de 24 heures est requise, avec une nuit de surveillance post-opératoire à la clinique. Au terme de cette hospitalisation, les mèches (mousse hydrophile) positionnées dans les narines en fin d’intervention sont enlevées.

Quelle douleur ?

Une hospitalisation de 24 heures est requise, avec une nuit de surveillance post-opératoire à la clinique. Au terme de cette hospitalisation, les mèches (mousse hydrophile) positionnées dans les narines en fin d’intervention sont enlevées.

Quels résultats ?

Le résultat est acquis au bout de 15 jours. Le nez continue à évoluer et acquiert sa stabilité réelle au bout de deux ans.
Un œdème résiduel se résorbe sur 4 mois. A la fin de la 1ère semaine, la plupart des ecchymoses se sont dissipées.

A noter :
La sensibilité cutanée et muqueuse ne se récupère que sur quelques mois, voire un an.

Quelles cicatrices ?

Les cicatrices sont situées à l’intérieur des narines, en zone muqueuse. Lors d’un travail précis à réaliser sur la pointe du nez, une discrète cicatrice est effectuée sur la columelle, espace cutané entre les deux narines.
Lorsqu’il est nécessaire de diminuer la taille et la longueur des narines, une cicatrice se situe sur la partie inférieure du sillon séparant l’aile du nez de la partie haute des lèvres. Cette courte cicatrice a pour avantage d’être au fond d’un pli et de quasiment disparaître.


La convalescence
après une rhinoplastie

Quel suivi post-opératoire ?

L’intervention de rhinoplastie est suivie d’une première consultation à 8 jours. Elle permet l’ablation du plâtre et l’ablation des fils lorsque les ailes du nez ont été réduites. Les consultations suivantes ont lieu à 21 jours, puis à 3 et 9 mois.

Quels soins post-opératoires ?

Les soins post-opératoires sont essentiellement prodigués par le patient lui-même.

  • les prescriptions
    Un traitement antibiotique est à suivre pour une durée de 5 jours. L’instillation d’huile goménolée dans chaque narine limite la réaction inflammatoire muqueuse, et favorise l’élimination des croûtes résiduelles. En cas de gêne respiratoire résiduelle après la 3ème semaine, un traitement vasoconstricteur local par gouttes est prévu.

  • les pansements
    L’application d’un pansement modelant la nuit pendant une durée de deux mois est parfois recommandée.

La contention

Le patient sort de la clinique avec un plâtre. Celui-ci doit être nécessairement porté pendant 8 jours afin de maintenir la nouvelle architecture du nez en bonne position.

Quel délai pour la reprises des activités ?

  • l’activité professionnelle

    Le retour à l’activité professionnelle est possible à partir du 3ème jour post-opératoire, mais avec le maintien du port du plâtre de maintien pendant 8 jours.

  • les activités sportives

    La reprise de la gymnastique à domicile peut être envisagée à la fin de la première semaine.
    Les activités sportives habituelles peuvent être reprises au bout de 4 semaines. Mais durant le premier mois, une certaine vigilance est de rigueur quant aux activités sportives qui pourraient mener à des traumatismes de la face.


Les risques
d’une rhinoplastie

Quels sont les risques généraux ?

Il s’agit des risques inhérents à toute intervention chirurgicale.
Les risques liés à l’anesthésie générale ou la rachi-anesthésie sont précisés lors de la consultation d’anesthésie.
Les risques de phlébite restent exceptionnels.

A noter :
La phlébite correspond à l’apparition d’un caillot de sang qui obstrue une des veines profondes des membres inférieurs. Ce caillot, s’il se détache, peut migrer vers les poumons et entrainer une embolie pulmonaire.

Le risque d’apparition de phlébite est combattu activement et énergiquement par l’utilisation systématique de bas de contention pendant l’hospitalisation et l’intervention chirurgicale, accompagnée par des massages des mollets durant l’opération. Un traitement anticoagulant encadre l’hospitalisation.
A ce jour, aucun cas de phlébite n’est à déplorer lors des interventions réalisées.

Quels sont les risques spécifiques inhérents à l’intervention ?

  • l’hématome est exceptionnel pour ce type d’intervention ;
  • les ecchymoses situées sur les paupières inférieures sont quasi systématiques et diminuées par un traitement péri opératoire par Arnica, prescrit avant la rhinoplastie ;
  • les risques d’infections, lors de greffes cartilagineuses ou de mise en place de prothèse de nez, sont rares et couverts par un traitement antibiotique ;
  • la modification de la sensibilité cutanée de la pyramide nasale et de l’odorat se dissipe spontanément, en respectivement quelques semaines à quelques mois voire un an ;
  • quelques douleurs, de type de gêne résiduelle, essentiellement localisées sur les faces internes des genoux et des cuisses, peuvent perdurer pendant 8 à 10 semaines après l’intervention ;
  • le risque d’imperfection du résultat concerne environ un patient sur cinquante, et nécessite une légère retouche chirurgicale, effectuée le plus souvent sous anesthésie locale dans les 9 mois qui suivent la première rhinoplastie. Il peut s’agir d’un petit râpage complémentaire du relief de l’arête nasale, ou même d’une correction sur la pointe.

La couverture sociale
d’une rhinoplastie

Ce n’est que sous 15 jours que le Médecin Conseil statue sur la demande de l’intéressé.
Une participation par la Sécurité Sociale à la prise en charge de l’intervention chirurgicale est possible dans la mesure où il existe une séquelle de traumatisme entraînant soit une disgrâce importante, soit une gêne respiratoire évidente.
Dans ces cas particuliers, une entente préalable avec la Sécurité Sociale est rédigée conjointement par le praticien et le patient. Elle est adressée au Médecin Conseil de sa Caisse Primaire d’Assurance Maladie par le patient.
Ce n’est que sous 15 jours que le Médecin Conseil statue sur la demande.

BESOIN D'INFORMATION ?

Posez toutes vos questions au Dr SARFATI